lundi 31 janvier 2011

Les poches parodontales

0 commentaires
poches parodontales
Les parodontolyses résultent d’un combat continu entre le processus de défense de l’organisme qui fournit d’une part :
- soit une défense vasculaire, on aura une réaction de type oeudémateuse.
- soit une brèche importante dans la barrière épithéliale (ulcération par où les germes se précipitent).
- soit d’autre part les processus étiologiques.
Ces conditions de lutte sont modifiés par différents facteurs tel que :
- l’affaissement de nos défenses.
- l’exacerbation de l’attaque microbienne.
- la conjugaison de ces deux processus.
Quoi qu’il en soit, tant que la réaction reste limitée par la barrière des fibres supra cristalles et que le processus se déroule au dessus de cette frontière schématique, il s’agit d’une gingivite et dans ce cas, l’attache épithéliale reste à son niveau normal.
L’os alvéolaire est normalement minéralisé, il n’y à pas de poche parodontale, il existe par contre une poche gingivale du faite de l’augmentation du volume de la gencive libre (oeudème, hypertrophie, hyperplasie).
Définition : de la poche parodontale
On définie la poche parodontale comme étant un approfondissement pathologique du sillon gingivo-dentaire et aussi comme une lésion représentant un signe pathognomonique des parodontites, elle est caractérisée par une migration de l’attache épithéliale en direction apicale.
Mise en évidence :
La seule méthode sure qui permet de localiser les poches parodontales et de déterminer leur étendue est celle qui permet d’explorer soigneusement à la sonde parodontale (droite, graduée de 10mm) le rebord gingival le long de la surface de chacune des dents.
Les formes cliniques :
· Poche gingivale :
C’est une poche parodontale relative, ou fausse poche parodontale, dans cette forme on à l’augmentation du volume de la gencive libre soit marginale, soit papillaire, soit les deux à la fois.
· Poche parodontale :
C’est une vrai poche parodontale, c’est l’augmentation du volume de la gencive libre mais il y à surtout et toujours un approfondissement pathologique du sillon gingivo-dentaire par migration apicale de l’attache épithéliale.
Classification :
Deux classification ont étaient proposées : d’abord suivant la morphologie des poches et leur relation avec les structures adjacentes ou alors suivant le nombre de surfaces atteintes.
1- Suivant la morphologie :
On parle de poche gingivale relative et de poche parodontale absolue qui présente elle-même deux types de poches :
- une poche parodontale absolue supra osseuse :
Elle est caractéristique des parodontites simples dans lesquelles l’alvéolyse est horizontale, donc le fond de la poche se situe au dessus de la crête alvéolaire (mise en évidence par un cliché pris au niveau des espaces inter dentaires).
- une poche parodontale absolue infra osseuse :
Elle est caractéristique des parodontites complexes dans le cas d’alvéolyse verticale compliquée de lyse horizontale, dans ce cas le fond de la poche se trouve au dessous de la crête alvéolaire, elle est le plus souvent proximale.
Du point de vue étiologique, les poches supra osseuses ou bien les lyses horizontales ou parodontites simples ont pour facteur étiologique fondamental la plaque bactérienne.
A l’opposer, les poches infra osseuses caractéristiques des parodontites complexes et qui sont caractérisé par des alvéolyses ongulaires sont en fonction de deux facteurs :
- un facteur irritatif direct : facteur marginal : c’est la plaque dentaire.
- un facteur irritatif indirect : c’est le facteur occlusal.
2- Suivant le nombre de surfaces atteintes :
On peut classer les poches selon le nombre de parois atteintes :
- une poche simple si une seule surface de la dent est atteinte.
- une poche composée si deux surfaces de la dent sont atteintes.
- une poche complexe et on parle de poche spirale qui débute sur une seule surface de la dent pour atteindre toutes les parois.
Pathogénie :
Les poches parodontales sont provoqués par des irritants locaux (les micro-organismes et leurs produits, et les résidus alimentaires qui nourrissent ces micro-organismes, et les rétentions alimentaires), qui provoquent des transformations pathologiques du tissu, il s’ensuit un approfondissement pathologique du sillon gingivo-dentaire.
La formation de la poche débute par une transformation inflammatoire de la paroi tissulaire conjonctive du sillon gingival.
L’exsudat inflammatoire cellulaire qui est le fluide gingival entraîne la dégénérescence du tissu conjonctif environnant y compris les fibres gingivales.
Accompagnant l’inflammation, l’attachement épithélial prolifère le long de la racine sous forme de projection semblable à des doigts de gants avec une épaisseur de 2 à 3 cellules.
La portion coronaire de l’attache épithéliale se détache de la racine lorsque la portion apicale migre, ensuite l’épithélium de la paroi gingivale forme des extensions bulbeuses en cordon dans le tissu conjonctif enflammé.
Les leucocytes et l’oeudème du tissu conjonctif enflammé infiltrent l’épithélium qui entoure la poche et entraînent divers degré de dégénérescence et de nécrose.
Description :
Une fois formée, la poche est un cul de sac dont la paroi externe est une paroi molle gingivale, et la surface interne est la paroi dure dentaire, ces deux parois se joignent à leur base pour former le fond de la poche qui est formé de :
Les débris de micro-organismes et leurs produits (les toxines), de la plaque dentaire, de débris alimentaires, de fluide gingival, de la mucine salivaire, de cellules épithéliales desquamées, et des leucocytes, du tartre recouvert de plaque et parfois un exsudat purulent reflétant les transformations inflammatoires de la paroi molle.
Les formes cliniques des parodontites :
- les parodontites chroniques : habituelle simple et habituelle complexe.
- la parodontite de l’adulte.
Dans les maladies parodontales chroniques complexes, il y à participation des surcharges.
- les parodontites superficielles moyennes ou profondes qui correspondent respectivement à une alvéolyse de 25% pour les superficielles, et 50 pour les moyennes, et 75% pour les profondes.
- les parodontites généralisées ou avec des localisations particulières : la perte osseuse est horizontale ou ongulaire, avec des lésions bien déterminées, et la lamina dura est bien visible.
Remarque :
Il y à une correspondance évidente et logique entre tout les éléments de l’observation clinique pour les maladies parodontales évolutives, dans celles-ci sont inclus les parodontites à début précoce, et les parodontites à progression rapide qui représentent ces maladies, et leurs caractéristiques sont :
- des lésions abcédées.
- des lésions réparties au hasard.
- des foyers d’alvéolyses ongulaires très élargis.
- une disparition totale de la lamina dura.
- une microbiologie spécifique : lactinobacillus, actinomycesse.
- une évolution chez les sujets jeunes de 14 à 40 ans mais qui peut concerner aussi les sujets au tour de 60 ans.
La correspondance entre les éléments de l’observation clinique est difficile à établir, on note une disproportion de la réponse tissulaire.
Conclusion :
Il est utile de préciser que l’équilibre entre l’agression continue liée à la présence de la plaque bactérienne et les défenses de notre organisme n’est réalisée de façon optimale que lorsque le sillon gingivo-dentaire est le plus virtuel possible.
Ces conditions ne peuvent exister qu’en présence de poche gingivale ou parodontale, il faut donc avant tout supprimer la poche qui par sa présence entretient et aggrave la maladie.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Blog Archive