lundi 4 avril 2011

Qu’est-ce qu’une prothèse totale de la hanche ?

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Qu’est-ce qu’une prothèse totale de la hanche ?
Une prothèse se compose d’une tige métallique implantée dans le fémur avec un col sur lequel s’adapte une bille qui remplace la tête et qui s’articule avec une cupule fixée dans le cotyle. A l’intérieur de la cupule il y a un insert qui permet le glissement avec la bille. La tige et la cupule sont en titane et la bille est en métal ou en céramique d’alumine. L’insert qui est dans le cotyle est en plastique (polyéthylène), en métal ou en céramique. Ainsi, le frottement, appelé « couple de frottement » est soit Métal/Polyéthylène, soit actuellement, Métal/Métal ou Alumine/Alumine afin de diminuer l’usure. 

    
On introduit dans le fémur une tige prolongée par une bille, qui remplace la tête du fémur.  Dans le cotyle, on fixe une cupule qui reçoit la bille. Voici les 2 types de tiges en titane que l’on vous proposera avec toute une gamme en fonction de la forme de votre os
    
La cupule fixée dans la cavité du cotyle était classiquement en polyéthylène. Actuellement, il y a des matériaux
qui s’usent plus lentement, comme l’alumine ou le métal,  options qui vous seront proposées.

Les 2 parties implantables de la prothèse, la tige et la cupule, peuvent se sceller dans l’os avec du ciment acrylique, ou se fixer sans ciment par le développement de l’os sur la surface des implants, qui sont préparés à cet effet, avec un revêtement de surface spécial. Nous implantons surtout des prothèses sans ciment et des couples de frottement en métal ou en alumine
Il existe de nombreux types de prothèses avec des gammes de tailles correspondant à presque toutes les formes de hanches. Dans des cas très rares, nous faisons fabriquer des prothèses sur mesures.
Les choix se font en fonction de l’activité physique, du poids, de la forme de l’os, de l’âge.

L’opération se prépare par une planification sur des radios de votre hanche qui devront être faites avec un agrandissement connu (c’est pourquoi nous ferons des radios à l’hôpital).

Préparation à l’opération

L’intervention est rarement urgente et elle aura pu être mûrement décidée et préparée.
Une consultation de pré anesthésie sera organisée un mois avant l’opération, afin de faire un bilan complet de l’état général, un bilan biologique et cardio-pulmonaire. Les modalités de l’anesthésie vous seront alors expliquées par le médecin anesthésiste.
Au cours d’une opération, il y a inévitablement une perte sanguine qui peut nécessiter une transfusion. Afin d’éviter les réactions immunologiques et la transmission de maladies infectieuses, une autotransfusion sanguine sera programmée par le médecin anesthésiste. Cela comportera le prélèvement de sang au centre de transfusion sanguine le plus proche de votre domicile, 2 fois dans le mois précédent l’opération. Ce sang sera conservé à votre intention et utilisé en cas de besoin. Le recours à la transfusion classique est devenu exceptionnel.

L’opération

Elle se fera sous anesthésie générale ou sous anesthésie partielle (rachi anesthésie) comme vous l’aurez décidé avec le médecin anesthésiste.
Vous serez installé sur le côté et le chirurgien vous fera une incision cutanée sur la face externe et postérieure de la fesse (de 12 à 20 cm selon les cas)
           
                                  Position opératoire sur le côté                                                Incision externe incurvée vers l’arrière

           
et accès à l’articulation , en passant à travers les fibres du muscle fessier     Aspect d’une radiographie après opération bilatérale
La tête du fémur de votre hanche sera coupée et la cavité du cotyle sera préparée pour recevoir la cupule métallique qui elle-même recevra l’insert. Puis la tige sera implantée dans le canal médullaire du fémur, la tête de la prothèse sera placée et les 2 parties seront articulées. La longueur du membre sera vérifiée ainsi que la mobilité et la stabilité de votre prothèse.
Les ligaments, coupés au début pour accéder à l’articulation, ainsi que les muscles, seront recousus et rapprochés. Un drain (de Redon) sera mis en place afin de vider l’hématome qui risque de s’accumuler dans la hanche, pendant les premières heures post-opératoires.
La peau est fermée par un surjet avec un fil résorbable (ou des fils ou agrafes à ôter après 15 jours).
       
Un pansement compressif sera posé qui sera remplacé, après l’ablation du drain, par un autre pansement et très rapidement la cicatrice sera laissée à l’air.
L’opération elle-même dure entre 60 et 90 minutes. Avec la préparation  qui est longue et le passage en salle de réveil, vous resterez 4 à 5 heures au bloc opératoire.
La tête du fémur sera conservée pour être traitée spécialement (par une banque d’os) afin que l’os, qui est lui de bonne qualité (contrairement au cartilage qui est détruit), puisse servir à d’autres patients qui auraient besoin de greffes osseuses. On ne conservera votre tête que si vous donnez votre accord par écrit (l’interne vous en reparlera la veille de l’intervention).

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