Les dispositifs orthodentiques développent des systèmes de force. Il est logique d’analyser,Dans un premier temps, les forces délivrées par un appareillage, puis d’étudier les effets produits. L’utilisation de ces dispositifs implique la compréhension de leur mode d’action.
II. RAPEL :
1. Biomécanique et force :
1.1. Le parodonte :
À la description classique de la dent, formée d’une couronne, d’une racine et creusée d’une cavité pulpaire. Cet organe dentaire est formé de l’odonte (ou dent anatomique) et de ses tissus de soutien, ou parodonte.
L’odonte est constitué de trois éléments : l’émail, la dentine et la pulpe.
Le parodonte est un appareil de soutien de la dent, il est formé par quatre éléments : la gencive, le desmodonte, le cément et l’os alvéolaire
Le desmodonte (ou ligament alvéolo-dentaire ou périodonte), véritable appareil suspenseur et amortisseur de la dent. Il est formé de nombreux trousseaux fibreux unissant le cément radiculaire à l’os alvéolaire.
Le cément, substance ostéoïde sécrétée par les cémentoblastes et adhérente à la dentine radiculaire.
L’os alvéolaire comprend un rebord d’os spongieux entouré de deux corticales. Creusé d’alvéoles, il est tapissé par une couche d’os compact, la lamina dura. Cet os alvéolaire qui supporte les dents « naît et meurt » avec elles.
1.2. Centre de résistance :
Ou centroide d’une dent dans son alvéole est le point à partir duquel un système de forces appliquées produit un déplacement en translation pure.
Il est en fonction de la largeur de la racine du nombre des racines et la hauteur de l’os alvéolaire.
1.3. Moment de force :
L’application d’une force un moment qui s’exprime par M=FxD (gxmm).
1.4. Centre de rotation:
Ou l’hypomochlion c’est le point autour duquel, le solide (dent) effectue un mouvement circulaire, il dépend du système de force applique sur le solide.
1.5. Tableau de trinôme de DENEVREZE :
Résistance stabile = résistance mobile | |
FM‹RS+RM | Pas de déplacement |
FM› RS +RM | Déplacement égal et symétrique |
Résistance stabile › résistance mobile | |
FM ›RS›RM | Déplacement inégal |
RM‹FM‹RS | Déplacement orthodentique |
Résistance stabile ‹ résistance mobile | |
FM‹RS‹RM | Pas de déplacement |
RM› FM ‹RS | Perte d’ancrage |
1.7. Différents types de déplacement dentaire:
1. mouvement de version (tipping)
2. mouvement de redressement après version (uprighting)
3. mouvement de translation (bodily-movement)
4. mouvement d’égression
5. mouvement d’ingression
6. mouvement de rotation
1.8. Les facteurs influençant le déplacement dentaire:
1. Facteurs intrinsèques:
a. Facteurs généraux:
.L’age.
.Facteurs nutritionnels.
.Facteurs endocrienns.
b. Facteurs locaux:
.La dent :
-Caractères morphologiques.
-Dépulpation.
.Le demodonte.
.L’os alvéolaire.
.Le site de déplacement.
.Le tissu ostoide.
.L’état gingival.
2. Facteurs extrinsèques:
a .Facteurs liés aux dispositifs.
b. Intensité.
c. Rythme d’application.
1.9. La réponse tissulaire:
A la suite des pressions, on peut observer, au niveau ligamentaire, des zones comprimées dites « en pression » et des zones relativement étirées dites « en tension ».
Élargissement du ligament, dilatation des espaces vasculaires, étirement des fibres desmodontales dans le sens de la traction.
II. NOTIONS D’ANCRAGE :
1). L’analyse de BOUVET :
Pour étudier le degré de version de la première molaire supérieure et inférieure.
2). L’ancrage passif (naturel) :
C’est la résistance naturelle qu’offre la dent du fait de sont attache ligamentaire dans l’os alvéolaire; l’un des facteurs influençant le déplacement dentaires étant la surface radiculaire.
3). L’ancrage actif :
C’est l’ancrage mécanique induit par les dispositifs mis en place ; Il comporte deux aspects essentiels:
-Les courbures antiversion et antirotation incorporées aux arcs;
-Les appareils auxiliaires qui les renforcent sélectivement dans les trois sens de l’espace.
4). L’ancrage dans l’os cortical :
Selon RICKETTS: « les dents se déplacent plus lentement a travers l’os cortical ».
5). L’ancrage musculaire :
Les muscles masticateurs s’opposent aux déplacements dentaires horizontaux et surtout verticaux qui tendent à provoquer une ouverture de l’occlusion et une rotation mandibulaire postérieure; cette valeur d’ancrage dépend de leur puissance qui varie selon le type facial.
6). La résistance aux mouvements dentaires:
a- Ancrage dynamique: L’ancrage est contrôlé on introduisant un moment qui tend à avancer le segment d’ancrage.
b-Ancrage renforcé: dans le cas ou l’analyse fait apparaître la nécessité de conservation de l’ancrage naturel il est indispensable de renforcer cet ancrage.
c-Ancrage préparé: permet d’augmenter la résistance au déplacement des dents d’ancrage.
7). Classification d’ancrage:
Une fois la position de l’incisive inferieure a été déterminée, on peut déplacer le groupe de dents ou choisir l’ancrage nécessaire pour réaliser ces objectifs de traitement.
Dans le cas avec des extractions, les groupes d’ancrage résultant ou la classification sont les suivants:
III. LES AUXILLIARES UTILISES : Selon M.LANGLADE.
1. L’ARC PALATIN DE NANCE :
C’est un arc palatin de 9/10 soudé aux bagues des premières molaires supérieures, comportent ou non des spires postérieures et formant dans sa partie antérieure un S noyé dans ‘une plaque de résine.
2. L’ARC TRANSPALATIN :
C’est un arc amovible au 9/10 fixé aux boîtiers molaires qui suit la voute dans la plan vertical. Cet arc comporte des boucles de compensation pour faciliter le réglage.
L’arc transpalatin est contre indiqué dans le cas ou l’on désire une perte d’ancrage postérieur.
La barre palatine de Goshgarian permet au niveau des molaires supérieures
ü La rotation,
ü Le renforcement de l’ancrage,
ü L’expansion seule,
ü L’expansion et la rotation.
ü
3. L’ARC PALATIN D’EXPANSION EN W :
C’est un arc amovible au 9/10 fixé aux boîtiers molaires superieures. Cet arc a la forme d’un W dont l’activation se fait avec une pince par redressement des courbures.
Cas d’occlusion croisée uni ou bilatérale prémolaire ou molaire.
4. L’ARC PALATIN A BOUCLES QUADRANGULAIRES DE RICKETTS (QUAD’HELIX) :
Il s’agit initialement d’arc palatin d’expansion à spires situées aux 4 angles et d’nommé pour cette raison Quad ‘Hélix. Cet arc en fil rond de 0.9 mm de diamètre soudé aux bagues molaires supérieures selon Ricketts. L’auteur active directement en bouche cet arc avec la pince 3 becs coudés.
M. Langlade a trouvé 12 façons d’utiliser le quad hélix a l’arcade supérieur
L’arc peut comporter 2, 3,4ou 5 boucles angulaires suivant les besoins.
5. LES MODULES DE W. WILSON :
La clef du système 3 D de Wilson est l’emploi d’un double tube vertical soudé lingualement sur la molaire supérieure ou inferieure, sur lequel s’adapte une variété infinie d’arc ou de modules préfabriqués.
6. L’ARC LINGUAL :
C’est un arc amovible horizontal au 9/10 fixé aux boîtiers, appuyé sur tous les faces linguales des dents inferieures. Cet arc comporte des boucles de compensation pour faciliter le réglage.
veut pas baguer toute l’arcade inferieur.
7. LES PLAQUES DE SUROCCLUSION :
Elles peuvent être un accessoire intéressant et un utile à la technique multibague.
8. LA DISJONCTION RAPIDE INTERMAXILLAIRE :
L’appareil est constitué par la solidarisation des 4 bagues reliées par des barres d’entraînement au vérin palatin.
Le vérin doit produire 1mm d’expansion pour un tour complet de vis. Les bagues sont fixées sur les premières molaires et premières prémolaires (permanentes ou lactéales). L’ensemble du dispositif est scellé pour toute la durée de l’expansion.
Se fait directement en bouche au rythme de 2 tours par jour. Nous avons (LANGLAD) l’habitude de pratiquer ¼ de tour toutes les 5 minutes pendant 20 minutes le matin et le soir avant le coucher. Il est conseillé de recevoir le patient une fois par semaine pendant toute la durée de l’expansion qui peut durer 20 à 30 jours selon les besoins ou les difficultés rencontrées.
9. LE « BUMPER » OU PARE-CHOCS VESTIBULO-LABIAL INFERIEUR
Le dispositif comprend :
IV. CONCLUSION :
Il n’existe pas de bon ou mauvais dispositif en orthodontie, il n’existe que des appareils qui libèrent des forces, soit intrinsèques, soit extrinsèques et dont les indications d’utilisation découlent de leurs caractéristiques d’action.
Le propre d’une orthodontie de qualité c’est d’utiliser des moyens thérapeutiques adaptés aux anomalies que l’on se propose de traiter et aux impératifs biomécaniques.
V. LA BIBLIOGRAPHIE :
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