lundi 14 mars 2011

Les limites cervicales

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                                                      Les  limites  cervicales

I) Principes :
Il existe des rapports intimes entre le parodonte et les restaurations prothétiques.
La forme de contour d’une préparation destinée à recevoir une couronne, doit satisfaire aux exigences suivantes :
(1) Economie de substance dentaire :
La suppression excessive de substance dentaire peut avoir beaucoup de conséquences néfastes, elle peut être à l’origine d’une diminution de rétention et de résistance.
Aussi la proximité de la chambre pulpaire lors de la préparation peut provoquer une hypersensibilité qui induit une inflammation, parfois même une nécrose pulpaire.

(2) Rétention et stabilisation :
Une reconstruction prothétique n’a de sens que si elle est immobilisée sur la dent concernée.
Sa rétention et sa stabilisation doivent être suffisante pour résister aux efforts que la fonction lui impose et qui tendent à le déplacer.
·        La rétention s’oppose à la désinsertion de la couronne selon son axe d’insertion ou celui de la préparation.
·        La stabilisation empêche sa mobilisation sous l’effet des forces obliques, horizontales et verticales.

(3) La pérennité de la reconstruction :
Elle est fonction de 3 caractéristiques de la préparation :
·        Réduction de la face occlusale :
Si la reconstruction doit rétablir une occlusion idéale, la préparation sous jacente doit être suffisamment réduite pour que le matériau de reconstruction en épaisseur suffisante, ne doit ni se perforer, ni se déformer.
Pour une couronne en Or, l’épaisseur de la réduction de la face occlusale est de 1,5 mm sur les cuspides d’appui et de 1 mm sur les cuspides guide.
S’il s’agit d’une CCM, les mesures doivent être majorées de 0,5 mm.

·        Réduction axiale :
Des faces axiales avec le principe du parallélisme.

(4) Précision des limites des préparations :
Les bords prothétiques sont satisfaisants à condition que :
- leur adaptation aux limites de la préparation soit aussi précise que possible, ceci pour réduire l’épaisseur du joint ciment.

- leur résistance soit suffisante et supporte les forces de mastication.

- leurs situations permettent leur finition et leur control visuel par le praticien d’une part et l’entretient de cette région par le patient d’autre part.

gUne adaptation rigoureuse des bords aux limites de la préparation nécessite une mise de dépouille de cette dernière, car toute contre dépouille ou irrégularité d’une paroi axiale

empêcherait la mise en place complète de l’élément prothétique ou bien provoquant sa déformation lors de son insertion.
Une surface mal polie au niveau des limites cervicales pourrait être responsable d’une adaptation médiocre avec les bords.
Par conséquent, la surface de tout évasement et chanfrein doit être finie, polie avec des disques à grains fins.

(5) Maintien de la santé parodontale :
Le maintien de la santé parodontale est l’exigence essentielle à retenir.
Des études montrent une relation entre la situation de la limite cervicale et l’inflammation gingivale.
La meilleure CAT est de placer une reconstruction au bord bien adapté chez un patient bien motivé et coopérant.

II) Instrumentation :
Instruments rotatifs : fraise diamantée, fraise carbure tingstène.
      //           manuels : ciseau à email.
Lime de BASTION pour réaliser la surface de l’épaulement.

III) Rapports « limite cervicale – gencive marginale » :
Sur le plan axial, les rapports entre les bords marginaux des préparations et de la gencive marginale peuvent être de 3 ordres :
(1)   Limite cervicale supra gingivale ou sus gingivale :
Elle ne présente aucun contact avec le parodonte marginal g indiqué chez les sujets résistants à la carie, sur les dents post inf.
Elle se réalise en général sur les faces linguales des préparations g indiquée aussi chez les sujets présentant une parodontopathie importante.

(2)   Limite cervicale juxta gingivale :
Cette préparation cervicale n’entraîne pas de lésion des T* marginaux de recouvrement. Elle présente en plus l’avantage d’être accessible au brossage.
Sa finition ne nécessite pas de rétraction gingivale et permet à l’opérateur une visibilité suffisante.

(3)   Limite cervicale sous gingivale :
C’est la limite cervicale admise dans la plus part des cas et par une large majorité d’auteurs.
Le bord cervical de la préparation n’est pas en contact direct avec le milieu buccal et de ce fait ne présente pas de rétentions alimentaires.
Elle permet de réaliser des restaurations esthétiques et elle impose une instrumentation spéciale represée par des fraises lisses sur leur bord périphérique et abrasif dans leur partie terminale.

IV) Les formes cliniques des limites cervicales :
Les plus fréquentes sont la limite simple, le congé ou chanfrein, l’épaulement et enfin l’épaulement chanfreiné.
(1) La limite simple :
Elle reste de rigueur sur la dent versée et que la FV fait un angle sup à 15° avec l’axe d’insertion de la reconstitution.
Non seulement la limite simple est précise mais elle provoque moins de destruction de substance dentaire.
La surface de la préparation d’une limite simple est pratiquement // à l’axe d’insertion et la qualité du scellement d’une reconstruction dont le bord à la forme d’une lame de couteau est meilleure.
Mais il est difficile de contrôler sur la préparation et sur le MPV.
L’ajustage est précis mais le bord métallique est fragile.

(2) L’épaulement :
C’est une limite cervicale très lisible et visible qui permet une épaisseur du matériau satisfaisante.
Cette limite cervicale n’est conseillée qu’en CCM, CIV, FV, couronne Jackette céramique.

(3) L’épaulement chanfreiné :
Il est recommandé si les parois axiales de la préparation sont très courtes.
Un chanfrein de 0,3 à 0,5 mm donne à la limite cervicale un profil obtus auquel viendra s’adapter un bord métallique aigu.
Cette situation est indiquée uniquement pour les CCM.

(4) Le congé ou chanfrein :
C’est la limite cervicale de choix de la plus part des couronnes coulées, il rend possible un bord métallique aigu dont la finesse est compatible avec la résistance.
Le ciment de scellement est soumis à moins de contraintes dans l’arrondi de la concavité du congé.  

V) Limite cervicale selon le type de restauration :
(1) Couronne coulée :
Implique congé périphérique.

(2) Couronne Jackette en résine :
Selon l’âge du malade, soit un congé périphérique ou bien un épaulement.
         
          Couronne Jackette en céramique :
Epaulement périphérique d’une épaisseur de 1 mm.
La couronne Jackette entretient 3 types de relations avec la gencive marginale :
·        au niveau de la FV, elle est sous gingivale.
·        au niveau de la FP, elle est sus gingivale.
·        face proximale, sous puis juxta gingivale.

(3) CIV :
La FV g est un épaulement de 1 mm.
La FP g est un chanfrein.
Les faces proximales g la moitié est un épaulement.
                                   m l’autre moitié est un chanfrein.



VI) Rétraction gingivale :
Pour obtenir dans l’empreinte la réplique exacte de la limite cervicale, il existe différentes techniques qui peuvent réaliser la rétraction gingivale qui permettra la bonne lecture des limites
cervicales.
(1)   Rétraction chimique :
C’est la technique d’un fil imbibé d’une solution rétractile telle que l’Adrénaline qu’on placera tout au fond de la gencive marginale qui sera poussé dans le fond du sulcus.
Ce fil restera 24h en bouche et permettra la rétraction chimique de la gencive marginale, il sera enlevé lors de la prise d’empreinte.

(2)   Rétraction mécanique :
C’est une compression du pourtour gingival avec couronne en Aluminium chargé de Gutta Percha qui restera à demeure 24 à 48h.

(3)   Rétraction chirurgicale :
A l’aide d’un bistouri électrique et sous anesthésie locale, on élimine la partie interne de la gencive marginale.    

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