Aussi étrange que cela puisse paraître, l’historique de la science des matériaux et de
leur manipulation est relativement sommaire en dépit du fait que la pratique de la
dentisterie soit largement antérieure à notre ère chrétienne. En effet, par des travaux
dentaires découverts sur des momies datant de 4000 ans avant J-C, nous savons
que les Egyptiens et, plus tard, les Phéniciens ou autres Etrusques utilisaient l’or et
le fer pour la construction de prothèses partielles.
Mais tout cela a très peu évolué au cours des siècles et on peut dire que la médecine
dentaire moderne a fait réellement ses débuts en 1728 quand le Français
FAUCHARD
publia un traité décrivant plusieurs types de restaurations dentaires y compris une
méthode pour la construction de dents artificielles à partir de l’ivoire.
En 1756, Philippe
PFAFF
, qui était le dentiste de Frédéric Le Grand, fut le premier
à mettre au point une technique d’empreinte. Pfaff utilisait de la cire, qu’il ramollissait
à la chaleur et dans laquelle devait mordre le patient. Le dentiste remplissait alors
de plâtre le négatif obtenu et enlevait la cire. Cette remarquable découverte ne fut
exploitée malheureusement qu’une centaine d’années plus tard.
La seconde moitié du XIXe siècle fut marquée par les premières recherches sur la
porcelaine et sur l’amalgame. Toutefois, avec les années d’expériences, on se rendit
rapidement compte que la qualité des matériaux utilisés variait énormément et ceci
non seulement d’une marque de fabrique à l’autre, mais également chez le même
producteur.
Dans l’intention de contrôler la constance de la qualité des produits mis en vente sur
le marché, l’
American Dental Association
(A.D.A.), établit en 1928, en collaboration
avec le
National Bureau of Standards
, des normes concernant les propriétés que
doivent avoir les matériaux utilisés en médecine dentaire. Ces normes contenues
dans un petit volume édité par l’A.D.A. sont revues et publiées à nouveau tous les
deux ou trois ans en tenant compte des perfectionnements obtenus et naturellement
des nouvelles substances découvertes. Cette publication indique également les noms
commerciaux des produits dentaires qui répondent aux exigences fixées par l’A.D.A.
Un fabricant dont les produits figurent dans cette liste n’en est pas moins contraint
de contrôler régulièrement la qualité de ses produits s’il tient à y rester, car l’A.D.A.
procède elle-même à des contrôles, et s’il s’avère que ces examens décèlent des
imperfections dans le produit, on le radie purement et simplement de la liste.
- 2 –
Bien entendu, il n’y a pas seulement les Américains qui fixent des normes; plusieurs
écoles dentaires ont aussi leurs bureaux de contrôle des matériaux (ex. : Zürich,
Copenhague).
En plus, la Fédération dentaire internationale (F.D.I.) s’occupe activement à l’élabo-
ration de normes internationales concernant les matériaux utilisés en médecine
dentaire.
Et pour terminer, il ne faudrait pas omettre de citer les fabricants eux-mêmes qui
ont leurs laboratoires de recherches et qui contrôlent non seulement les produits
finaux, mais également les différents stades de production, voire les matières
premières (ex. : la maison De Trey).
II. INTRODUCTION
Une étude un peu poussée des matériaux dentaires peut sembler, au premier abord,
inutile à des assistantes dentaires. En fait, elle est parmi les études les plus
importantes, puisque souvent l’assistante est seule devant la manipulation des
matériaux et, est entièrement responsable de sa préparation dont dépend
fréquemment tout le succès de l’intervention du médecin-dentiste (contrairement à
d’autres opérations de son champ d’activité où elle seconde le médecin-dentiste, par
exemple, aide opératoire, radiographie, comptabilité, etc…).
Il faut donc que les assistantes soient persuadées de la grande importance de cette
étude qui, admettons-le, est parfois un peu rébarbative. Leur bonne connaissance
permettra souvent au médecin-dentiste d’éviter des erreurs (par exemple, ciment de
scellement qui commence à prendre alors que les pièces prothétiques ne sont pas
encore tout à fait prêtes à poser, élimination de matériaux stockés depuis trop
longtemps, etc…); leur collaboration sera aussi précieuse lors d’essais de nouveaux
matériaux dont nous sommes envahis.
Une totale indépendance du médecin-dentiste à l’égard de la préparation du matériau
lui permet de se concentrer entièrement sur son travail en bouche et c’est finalement
là le but de la profession d’assistante dentaire.
La médecine dentaire a passé (presque toujours !) durant ces cinquante dernières
années du stade empirique au stade scientifique. Ceci implique des exigences vis-à-
vis de nos matériaux qui doivent être sélectionnés avec beaucoup de soins et après
de nombreuses études (ce qui peut expliquer leur prix élevé).
"Notre profession est sans doute, dans l’ensemble des disciplines médicales, celle qui
utilise et introduit dans l’organisme le plus grand nombre et la variété la plus étendue
de corps étrangers"
. (Prof. Nally)
- 3 –
III. DEFINITION ET PARTICULARITES DU MILIEU BUCCAL ET DES
EXIGENCES QUI EN DECOULENT QUANT AUX QUALITES DES
MATERIAUX UTILISES
Par matériaux dentaires, nous entendons des produits manufacturés que le médecin-
dentiste utilise pour réparer les dents (amalgame, ciment, porcelaine), pour
remplacer celles-ci (matériaux à empreinte; résine, porcelaine, or ou alliages) ou
encore pour corriger la position d’une ou plusieurs dents (fil acier, résine acrylique).
Les matériaux sont biologiquement neutres, fonctionnels et durables.
Nous traiterons dans un autre cours des médicaments qui, eux, interviennent
activement dans les tissus vivants.
Les matériaux utilisés en médecine dentaire doivent donc avoir beaucoup de qualités,
à la fois biologiques (absence de substances toxiques ou irritantes) et physiques. Il
faut tenir compte de forces énormes qui s’exercent sur les obturations lors de la
mastication, il faut penser aux brusques variations de température qui se produisent
en bouche (glace – boissons chaudes), au passage d’un état assez neutre à un état
nettement acide (sauce à salade), ceci sans oublier les problèmes "d’adhésion" du
matériau sur la dent, de son mimétisme avec cette dernière et de ses qualités non
irritantes pour la pulpe.
A cela s’ajoute le facteur temps, à savoir que les matériaux doivent être facilement
et rapidement préparés. De tels matériaux idéaux n’existent malheureusement pas,
mais le but de chaque fabricant est d’obtenir le maximum de qualités possibles dans
un même matériau. Il ne restera dès lors plus qu’à préparer correctement ce
matériau, c’est le travail de l’assistante du médecin-dentiste qui doit se montrer
consciencieuse et qualifiée.
- 4 –
IV. RAPPEL DE QUELQUES NOTIONS DE CHIMIE
Définition
:
La chimie est la science qui étudie les substances, leurs structures, leurs propriétés
et les réactions qui les transforment en d’autres substances.
4.1. Composition de la matière
La nature nous offre les substances par milliers et à ces substances naturelles,
l’homme ajoute chaque année des centaines de substances nouvelles préparées dans
les laboratoires.
Atome :
assemblage de particules, constituant fondamental de toutes les
substances de l’univers (minéral, végétal ou animal). Aujourd’hui,
on considère la matière comme une agglomération de particules
d’énergie.
Un atome est composé d’un noyau (protons + neutrons) autour
duquel gravitent les électrons (nuage électronique).
C’est de ce nuage électronique que se dégage l’énergie
chimique ou physique.
On a identifié 92 éléments regroupés dans le tableau périodique
des éléments, dits éléments naturels, c’est-à-dire se trouvant
dans la nature. Ces éléments sont représentés par un symbole.
Exemple : Argent = Ag Mercure = Hg
Hydrogène = H Oxygène = O
Le symbole représente un atome.
Molécule :
ensemble d’atomes liés les uns aux autres par les électrons;
représentée par les symboles des atomes en question .
Exemple : 2 atomes d’hydrogène et 1 atome d’oxygène = H
0
2
= 1 molécule d’eau.
les molécules liées entre elles forment un objet de structure
Objet :
cristalline (= empilage symétrique d’atomes ou de molécules) ou
amorphe (= structure sans symétrie),
4.2. Propriétés de la matière
Les liaisons
ou combinaisons existant
entre les atomes
et entre les molécules et
leur disposition dans l’espace (structure) déterminent les propriétés d’un corps.
4.2.1. Les liaisons des atomes entre eux sont à l’origine des :
a) Propriétés
chimiques
:
Exemple : - réactions chimiques (ex.:prise d’un ciment);
- corrosion (ex.: rouille, oxydation);
- solvant : provoque le rupture d es lia iso ns interatomiques
ou intermoléculaires.
b) Propriétés
physiques
:
Exemple : – conductibilité électrique et thermique.
- 5 –
4.2.2. Les liaisons des molécules entre elles sont à l’origine des :
a) Propriétés
physiques
:
Exemple : - changement d’état de la matière : gazeux, liquide, solide.
Changements d’état de la matière
Chauffer
sublimation
évaporation fusion
état gazeux état liquide état solide
molécules
molécules non-liées molécules
fortement liées
faiblement liées
condensation ou
liquéfaction solidification
Refroidir
Exemple : - changement de structure :
cristalline, amorphe ou mélange des deux.
b) Propriétés
mécaniques
:
Exemple : - rigidité
ou
flexibilité;
- élasticité (déformation réversible)
ou
plasticité (déformation irréversible);
- dureté = résistance à la pénétration;
- ductilité = aptitude à supporter une importante déformation
plastique sans rupture ni tension.
c) Propriétés
thermiques
:
Exemple : - conductibilité, expansion.
4.3. Origine des matériaux
végétale, ex. : résine
animale, ex. : cire d’abeille
mixte, ex. : pétrole
organique
Naturelle
minérale=inorganique
ex. : eau, air, métaux
Synthétique : matières plastiques, ciments, alliages.
- 6 –
V. GENERALITES SUR LES MATERIAUX DENTAIRES
Un matériau ne peut être bon que s’il est bien manipulé.
Un matériau ne peut être manipulé que s’il est bien connu.
On doit bien connaître :
- les grandes catégories = classification;
- les principes d’utilisation et d’application;
- les compositions types;
- les propriétés : vertus et dangers.
Lois des matériaux
1) Maintenir
leur qualité : emballages propres; flacons, tubes, boîtes nettoyés et
fermés hermétiquement immédiatement après usage; veiller à
la température de conservation.
2) Utiliser
les instruments adéquats : spatules, plaques, blocs, récipients.
3) Respecter
les quantités et les instructions de préparation.
4) Contrôler
la température et les temps de malaxage et de prise (thermomètre,
chronographe),
5) Veiller
à sa protection personnelle (et à celle de la nature) : connaître les
toxicités des composants.
6) Veiller
à la date limite de validité.
Classification
Matériaux pour
Types de
Matériaux pour
Matériaux à
Matériaux de
la prothèse ou
matériaux
obturations
empreintes
laboratoire
l’orthodontie
au laboratoire
en bouche et
au
laboratoire
en bouche pour
utilisés
:
pour la préparation
destinés au
pour être mis
y rester
de la prothèse
laboratoire
en bouche
plâtres,
vernis
métaux
plâtre
revêtements
ciments
résines
compositions
cires
synthétiques
thermoplastiques
résines
nomenclature:
métaux
synthétiques
porcelaines
hydrocoloïdes
abrasifs
et
composites
pâte
à
l’oxyde
matériaux de
de
zinc-eugénol
polissage
céramique
élastomères
métaux :
amalgames (or)
cires
gutta
percha
(matériaux de
polissage)
- 7 –
2ème partie
MATERIAUX D’OBTURATION
ET DE SCELLEMENT
Généralités
Les matériaux d’obturation sont destinés soit à recouvrir provisoirement un
pansement médicamenteux ou à servir d’obturation temporaire, soit à permettre de
faire des obturations dites définitives. Pour les premiers, on exige une étanchéité
suffisante, mais par contre leur résistance mécanique peut être relativement faible.
Pour les seconds, la résistance mécanique est primordiale. Les inlays en or et les
amalgames, bien qu’inesthétiques, sont encore les obturations les plus resistantes
dans le milieu buccal..
En étudiant les différentes qualités que devraient avoir les matériaux d’obturation,
on s’aperçoit que malheureusement le matériau idéal n’existe pas et que l’on est
souvent obligé de faire des compromis.
Qualités idéales d’un matériau
:
- adaptation très précise contre les parois de la cavité fo rte rési st a nce mécanique
indéformabilité;
- inaltérabilité dans le milieu buccal;
- absence de toxicité pour l’organisme et d’irritation pour les tissus vivants (pulpe –
gencive);
- invisibilité dans la dent;
- facilité de manipulation.
Classification par fonction
1) Fond de cavité
But : a) Protéger la pulpe.
b) Dentinogénèse, par coiffage direct
ou indirect.
Types : - ciments à l’oxyde de zinc-eugénol;
- hydroxyde de calcium;
- ciments au phosphate de zinc;
- vernis.
2) Obturation provisoire
But : a) Maintenir un e ca vité pro pre et
indolore entre deux séances
b) Dentinogénèse.
c) Recouvrir et maintenir un
médicament.
Types : - ciments à l’oxyde de zinc-eugénol;
- ciments au phosphate de zinc;
- ciments au polycarboxylate;
- gutta percha.
- 8 –
3) Scellement définitif
But : a) Maintenir les pièces prothétiques
à la dent.
b) Assurer l’herméticité du joint
dent-prothèse.
Types : - ciments à l’oxyde de zinc renforcé;
- ciments au phosphate de zinc;
- ciments au polycarboxylate.
4) Obturation définitive
But : restauration de la dent.
Types : - or;
- amalgames;
}
- composites;
- compomères;
obturations esthétiques
- verres ionomères;
- céramique.
I. LES CIMENTS DENTAIRES
Les ciments dentaires sont utilisés suivant leur composition, comme fond de cavité,
soit comme matériau d’obturation provisoire, soit enfin comme liant pour assurer
l’herméticité du joint pour les scellements de ponts et couronnes ou d’inlays. Les
ciments sont tous fournis à la profession sous forme d’une poudre et d’un liquide
dont le mélange va permettre de travailler le matériau à l’état plastique avant qu’il
n’accomplisse sa prise.
1.1. Le ciment à l’oxyde de zinc-eugénol
Ce ciment est utilisé dans notre profession depuis bien des décennies.
Composition
: la
poudre
est de l’oxyde de zinc,
le
liquide
est de l’eugénol, qui constitue environ
le 80 % de l’essence de girofle.
Ce ciment est assez peu résistant, très hermétique, calmant et antiseptique. Le
présence d’eau ou de salive est indispensable pour que la prise du ciment se fasse.
Si la poudre d’oxyde de zinc est totalement déshydratée, la prise ne pourra se faire.
C’est pour cette raison que l’on conserve le ciment, préparé à la consistance mastic,
dans un milieu exempt d’eau (ex. : récipient hermétique muni d’une substance
déshydratante telle que le chlorure de calcium (Blaugel de Wild).
- 9 –
Indications d’emploi
: - obturations provisoires;
- obturations de canaux radiculaires
(cat. III des pulpopathies).
Par ses propriétés antiseptiques et par son action calmante et grâce à des adjonctions
de différents produits aux composants, ce ciment présente d’autre part un large
éventail d’indications d’emploi.
Adjonctions
: a) Si on ajoute au liquide des résines naturelles ou synthétiques et
à la poudre de l’acétate de zinc, on obtient un ciment dont la
vitesse de prise est augmentée.
Ex. : kalsogène
Indication d’emploi
: fond de cavité, obturation provisoire.
b)
Si on ajoute au liquide un polymère acrylique, on obtient un
ciment plus résistant.
Ex. : IRM
Indication d’emploi
: obturation provisoire de longue durée.
Si on ajoute différents agents (par ex. des baumes), on obtient
c)
des ciments à usage chirurgical.
Ex. : Péripac
Indicationd’emploi
: après intervention de chirurgie parodontale.
C’est aussi à partir de l’oxyde de zinc-eugénol modifié qu’on
d)
obtient des ciments de scellement provisoire.
Ex. : Temp bond
Si on ajoute des plastifiants et des accélérateurs (huiles inertes),
e)
on obtient des matériaux d’empreinte.
Ex. : Luralite
Indication d’emploi
: - empreintes en prothèse totale;
- empreintes de rebasage pour prothèses
partielles ou totales.
- 10 –
1.2. Hydroxyde de calcium
Composition
: hydroxyde de Ca + polystyrène + solvant.
Présentation
:
1)
Sous forme de liquide laiteux
Ex. : Pulpdent liquide, par séchage, on obtient une couche très mince, peu résistante
qui stimule la formation de dentine. Son application sur un moignon préparé
peut être de grande utilité pour atténuer les facteurs irri ta tif s pro pres à la
préparation.
2)
Sous forme de pâte stérile
Ex. : Pulpdent pâte qui est encore le produit de choix pour un coif fage direct.
3)
Sous forme de deux pâtes que l’on mélange
On obtient une masse dure et résistante pour les fonds de cavité, spécialement sous
des composites.
Ex. : Dycal, Procal, Life.
Il existe sous cette forme également des pâtes pour obturations canalaires mixtes
(avec cône de gutta).
Ex. : Sealapex.
1.3. Le ciment au phosphate de zinc
Composition
:
- la
poudre
est de l’oxyde de zinc (90 %) à laquelle on ajoute de l’oxyde de magnésium,
qui augmente la résistance à l’écrasement;
- le
liquide
est une solution aqueuse d’acide phosphorique. Il contient en outre des
tampons qui ont pour but de ralentir la réaction chimique. Après mal a xa ge, on
obtient une masse dure de phosphate de zinc.
Ex. : SS White, De Trey.
Mélange et précautions
:
- lors du mélange, il se produit une réaction incomplète qui entraîne la persistance
d’acide phosphorique libre qui est très irritant pour l’organe pulpo-dentinaire
(protection nécessaire);
- la réaction est exothermique (= qui dégage de la chaleur) :
elle augmente la vitesse de prise; il faut donc : refroidir la plaque po ur absorber
la chaleur, mettre de petites quantités de poudre à la fois, étaler lors du mélange;
- temps du malaxage : 1
minute;
1/2
- prise : 4 à 10 minutes depuis le début du malaxage;
- liaison : pas par adhérence, mais par microrétentions mécaniques.
- 11 –
Règles
:
- un mélange épais provoque une prise rapide;
- un mélange "chaud" provoque une prise trop rapide;
- une diminution de la partie eau du liquide entraîne une prise t rop lente; i l f aut
donc jeter les fonds de flacon, car l’eau s’est évaporée (= vieillissement du liquide)
et ne pas verser le liquide à l’avance sur la plaque pour la même raison;
- un mélange fluide augmente l’acidité et la solubilité et diminue la résistance et la
dureté; il faut donc travailler avec un mélange le moins fluide possible; on remplit
d’abord les pièces prothétiques puis les préparations en bouche.
Indications d’emploi
:
scellements, fonds de cavité, obturations provisoires de longue durée.
1.4. Le ciment au polycarboxylate de zinc
Composition
:
- la
poudre
est principalement de l’oxyde de zinc et
- le
liquide
est composé d’eau et d’acide polycarboxylique.
Ex. : Durelon, Poly C.
Mélange
:
après malaxage d’un seul coup en 30 secondes, les pièces à sceller doivent être mises
en bouche avant que le ciment ne fasse des fils.
Propriétés
:
il adhère très bien à l’émail comme à l’acier ou à l’or dépoli, mais malheureusement
il entraîne des réactions pulpaires souvent sévères.
De plus, sa résistance est faible et sa solubilité élevée.
Indications d’emploi
:
- scellements (consistance fluide) :
- orthodontie : sur l’émail;
- prothèse fixe : moignons dévitalisés;
- pour les autres cas, nécessité d’une protection pulpo-dentinaire.
Aujourd’hui, les ciments au polycarboxylate sont de plus en plus employés comme
ciments de scellement, ceci étant dû à leurs propriétés particulières : l’acide polycar-
boxilique est en ef fet lyophilisé et déjà ajouté à la poudre, le liquide étant
exclusivement de l’eau. Cette composition garantit une relation poudre-acide bien
équilibrée. De ce fait, ces ciments semblent être moins nocifs pour la pulpe, car la
persistance d’acide libre très irritant pour l’organe pulpodentinaire est de très courte
durée.
Ex. : ciment ceramco, Poly F, Bondex.
- 12 –
l.5. Autres produits
1)
Le ciment au verre ionomère
(voir p. 15).
2)
Vernis.
Composition
: résine naturelle ou synthétique + solvant.
Ex. : Copalite
Ce vernis bouche les canalicules de la dentine, donc isole contre les produits irritants,
diminue la micropénétration sur les bords de l’obturation et prévient les colorations.
On l’applique par fines couches.
3)
Gutta percha
On obtient ce produit à partir de la sève d’un arbre qui pousse en Extrême-Orient.
En médecine dentaire, la gutta percha est mélangée à de l’oxyde de zinc afin d’élever
son point de fusion. Elle est ainsi molle à 60
C environ et dure à la température de
O
la bouche. La gutta percha est soluble dans le chloroforme et l’essence de
térébenthine; elle est insoluble dans l’eau et l’alcool.
Présentation sous deux couleurs, rose et blanc, et deux formes
:
-
en bâtonnets
:
utilisation : obturation provisoire surtout de cavités dont on a pris une empreinte
(précaution: protéger les dents vivantes), à proscrire pour les dents
mortes (risques de fracture);
manipulation : on ramollit la gutta percha au-dessus d’une flamme jusqu’à la
consistance d’une pâte à modeler. On la travaillera alors avec des
instruments trempés dans l’alcool pour éviter qu’elle ne colle.
-
en cône
:
utilisation : obturation de canaux radiculaires (souvent par dessus une pâte d’
obturation); existent en dif férents diamètres.
mise en place : par des moyens manuels, mécaniques, à température ambiante ou
chauffés et injectés.
4)
Les ciments-résine
L’indication principale des ciments-résine est le scellement des restaurations en
porcelaine (facettes, couronnes en porcelaine sans métal, inlays) et également des
inlays en composites.
Propriétés : - faible viscosité;
- auto et photopolymérisants;
- faciles à manier;
- bonne résistance à la pression;
- compatibles avec des adhésifs dentinaires.
Plusieurs teintes existent, ainsi que des ciments d’essai non polymérisables pour
tester la teinte avant le scellement.
La pièce à sceller en céramique doit être traitée avec un
silane
, qui sert d’agent de
liaison entre la céramique et la résine. Le moignon est préparé avec un adhésif.
- 13 –
II. MATERIAUX D’OBTURATIONS DEFINITIVES
2.1. L’amalgame
C’est un Français,
TAVEAU
, qui, en 1826, préconisa l’utilisation de la pâte d’argent
en association avec du mercure pour obturer les dents. Ce premier amalgame fut
donc l’ancêtre de ceux que nous utilisons aujourd’hui.
Définition
:
la formation d’un alliage métallique à froid entre le mercure et un autre ou plusieurs
autres métaux est appelée
amalgamation
.
Composition
:
Le mercure
est un métal blanc, brillant, qui est d’ailleurs le seul métal liquide à la
température ordinaire. Il émet des vapeurs qui sont toxiques, c’est pourquoi il faut
toujours le conserver dans un flacon fermé. Au contact de l’air, il se recouvre d’une
pellicule grise d’oxyde de mercure (Hg
0). Le mercure se combine facilement avec
2
certains métaux, mais pas avec tous (ex. : fer, chrome, cobalt).
La limaille
se compose
en général de 65 % d’argent (minimum), 25 % d’etain (minimum), 6 % de cuivre
(maximum), 2 % de zinc (maximum).
Présentation et dosage
:
le
dosage
se fait suivant la présentation :
- pastilles préamalgamées;
- doseur amalgamateur; ex. : Dentomat;
le dosage est déjà fait :
- capsules prédosées; ex. : Amalcap, Unison, Dispersalloy, Vaillant;
Les
proportions
varient suivant les marques (de 4 Hg/2,5 limaille a 4 Hg/4 limaille);
il faut s’en tenir très précisément aux indications du fabricant.
Trop de mercure entraîne :
- une diminution de la résistance;
- une augmentation du temps de prise, de l’expansion, du fluage (= déformation
entraînée par l’application continue ou répétée d’une charge).
Pas assez de mercure entraîne :
- une mauvaise surface et une corrosion;
- une diminution de la résistance.
Manipulation
:
Le mercure est un produit toxique avec lequel il faut prendre des précautions. Lors
du fraisage de l’amalgame, il faut que le spray de la turbine soit abondant et, tant le
médecin-dentiste que l’aide, devraient travailler avec des lunettes protectrices, voire
un masque. Lors de la préparation de l’amalgame, il faut se souvenir que l’amalgame
est
sensible à l’humidité
; il ne faut donc pas toucher l’amalgame avec les doigts,
car l’humidité des doigts et le gras de la peau nuisent à sa qualité.
- 14 –
Trituration
= mélange intime limaille-mercure:
Temps : 8 à 20 secondes suivant l’amalgame, l’appareil utilisé et la quantité à
préparer.
Une trituration trop longue est préférable à une trituration trop courte. Pour obturer
une grande cavité, on a avantage à triturer l’amalgame en plusieurs fois.
Condensation
= mise en place de l’amalgame à l’état plastique :
But
: plaquer l’amalgame contre les parois de la cavité; éliminer les excès de Hg.
Moyen
: à l’aide de fouloirs manuels ou mécaniques.
La condensation doit se faire en milieu aussi sec que possible.
En utilisant des petits fouloirs, on obtient une pression plus grande.
Prise
: passage de l’état plastique à l’état rigide :
Chaque fabriquant précise le temps de prise; par exemple, pour les amalgames qui
ne sont pas à prise rapide, on ne doit pas mordre fort avant 6-8 heures. La prise est
suivie par un durcissement; la dureté maximum est obtenue après 24 heures. Lors
de la prise, on a une modification du volume qui diminue légèrement au début puis
augmente.
Polissage
Indications d’emploi :
- obturations au niveau des prémolaires et molaires, ainsi qu’au niveau des dents
antérieures (face linguale ou palatine);
- reconstitution de moignons en vue de la pose ultérieure de couronnes.
Les amalgames non-Gamma II
Dans les amalgames conventionnels, lors de la réaction de l’Ag avec le Hg (phase
Gamma 1), l’étain est libéré et forme avec le Hg la phase Gamma II (combinaison
étain-Hg) sujette à la corrosion et peu résistante. Les amalgames les plus
couramment employés aujourd’hui sont dits
amalgames non-Gamma II
: ils
reposent sur une nouvelle structure metallurgique. Une composition d’Ag-Cu est
mélangée à un alliage de composition analogue aux amalgames conventionnels.
Il en résulte surtout une réduction de la teneur en étain d’environ 40 %. De cette
façon, la phase Gamma II est pratiquement éliminée.
De ce fait, les amalgames Non-Gamma II sont beaucoup plus résistants à la corrosion,
le joint périphérique demeure étanche plus longtemps. Ils ont une meilleure brillance,
meilleure stabilité dimensionnelle, meilleure résistance à la compression.
Ex. : Dispersalloy – Phasealloy – Oralloy – Vaillant.
- 15 –
Matériaux d’obturations esthétiques
2.2. Les ciments au verre-ionomère
Historique
: Ces produits ont été développés dès 1969 à partir des silicates.
On a substitué à l’acide phosphorique, un acide organique, l’acide polyacrylique.
Composition
: La poudre est un mélange de silicate et d’alumine, alors que le liquide
est une solution aqueuse à 50 % de l’acide polyacrylique. De plus, ils contiennent
du fluor (fluorides).
Ex.
: Ketac Fill (ESPE), Chemfill (DE TREY).
En 1985, on commença à incorporer des particules métalliques pour enrichir la
poudre, principalement de l’argent, afin d’améliorer les propriétés mécaniques. Ces
verres ionomères enrichis s’appellent Cermet.
Ex
. : Ketac Silver (ESPE).
Il existe trois types de verre-ionomères :
1) Agent de scellement : leur poudre doit être très fine.
Ex
. : Ketac Cem, Aqua Cem.
2) Obturations esthétiques : doivent présenter une bonne transparence.
Ex
. : Chem Fill, Ketac Fill.
3) Fonds de cavité et obturations de sillons : leur qualité principale est une bonne
résistance mécanique.
Ex
. : Vitra Bond comme fond de cavité.
Les verres-ionomères photopolymérisants contiennent 20 % de polyméthyl
métacrylate (résine). Ils sont résistants, durcissent rapidement. Ces produits sont
appelés à être beaucoup développés dans l’avenir.
Propriétés des verres-ionomères
- avantages : –
adhésion
aux tissus dentaires;
- relâchement de
fluor
: prévention de la carie secondaire;
-
radioopacité
;
- mise en place rapide;
- inconvénients : - sensibles à l’humidité avant leur prise totale, d’où nécessité de
les protéger par un vernis pendant la prise;
- propriétés mécaniques insuffisantes;
- peu résistants à l’usure temps de manipulation court.
Les verres-ionomères photopolymérisants pe rmett en t de
contourner cet inconvénient.
La proportion du mélange poudre/liquide affecte beaucoup les propriétés du ciment.
Le conditionnement actuel des verres-ionomères en capsule facilite grandement leur
manipulation.
Adhésion
: L’adhésion est une propriété très importante pour un matériau
d’obturation. L’obstacle principal à l’adhésion est l’eau contenue dans la dentine. Les
verres-ionomères ont l’avantage d’être hydrophiles, ils incorporent ou déplacent cette
eau, ce qui permet l’adhésion. L’adhésion est améliorée par le traitement de la cavité
d’un conditionneur de surface, liquide, que l’on applique pendant 10 secondes avant
la mise en place des verres-ionomères .
- 16 –
Biocompatibilité
: Actuellement on peut affirmer que les verres-ionomères sont
biocompatibles. Il est toutefois reoommandé d’appliquer de l’hydroxyde de calcium
si la cavité ou la préparation est à proximité de la pulpe.
Indications
: - restauration de lésions dues à l’a bra sio n o u à l’ érosi on sa ns
préparer de cavité;
- scellement de fissures;
- caries de classe V;
- scellements de couronnes, inlays et onlays, b ag ues orth o don –
tiques;
- reconstitution de moignon de couronne (Cermets);
- technique de "sandwich" avec les composites.
2.3. Les résines autopolymérisantes
(ou résines simples)
Ce furent les premières résines utilisées dans notre profession.
Composition
: la
poudre
, examinée au microscope a l’aspect de petites perles, qui
sont en réalité du méthacrylate de méthyle déjà polymérisé. On y trouve également
dif férents pigments. Cette poudre est appelée
polymère
. Le
liquide
est formé surtout
de méthacrylate de méthyle, d’odeur très caracteristique. Il faut le conserver à l’abri
de la lumière. Il s’altère au contact de l’air. Le liquide est appelé
monomère
.
Ce monomère est
toxique
et si l’on plaœ ce matériau à l’état plastique dans une
cavité, sans en isoler convenablement le fond, il se produit une nécrose pulpaire.
Lors de la prise, il se produit un
dégagement de chaleur
et une contraction du
matériau, si bien que le joint perd de son élasticité. Il s’ensuit souvent une coloration
marginale et des récidives de caries.
Ex. Sevriton
Mélange
:
- utiliser un godet en verre et une baguette en verre (évent. caoutchouc);
- mettre le liquide puis la poudre en léger excès, puis mouiller un peu;
- consistance : liquide;
- temps : mélange 15 secondes; début de prise : depuis l minute.
Propriétés
:
- avantages : utilisation facile, bonne esthétique au début;
- inconvénients : usure, contraction lors de la polymérisation, toxicité;
Indications d’emploi
:
- confection de dents provisoires;
- obturation de canaux radiculaires.
Ex. : AH26 De Trey.
En prothèse :
- base de prothèse et d’appareils d’orthodontie;
- facettes et dents artificielles.
- 17 –
2.4. Les composites
(ou résines composées)
Ils se composent de 3 phases :
- organique (matrice résineuse);
- inorganique (charge minérale);
- l’agent de liaison (molécule servant de lien entre les phases organiques et
inorganiques).
La
matrice de résine
, la plus ancienne et encore la plus répandue est celle du
chimiste américain du nom de
BOWEN
(formule de Bowen) qui est une résine époxy
méthacrylique.
La
charge minérale
est constituée de particules de 2 types :
- les microparticules (silice);
- les macroparticules (verres, quartz, silicates);
Les composites peuvent être classés en 3 groupes selon leurs constituants :
- les composites à macroparticules;
Ex. : Adaptic – Concise
- les composites à microparticules;
Ex. : Silux – Silar – Heliosit – Heliomolar – Durafill VS
- les composites hybrides, constitués de macroparticules enrobées de résine
renforcée avec des microparticules.
Ex. : Brilliant – Herculite – P 30
Les composites sont donc des produits d’obturations à base de résine synthétique et
renforcées par des composants durs.
Présentation
:
Elles se présentent sous forme de 2 pâtes que l’on mélange (polymérisation chimique),
ou d’une pâte que l’on active à l’aide d’une lampe à lumière visible (polymérisation
lumineuse).
L’activation lumineuse présente de nombreux avantages sur le plan de la manipu-
lation et de la technique d’obturation d’où son succès actuellement.
Propriétés
:
- avantages : bonne esthétique, résistance à l’abrasion, coefficient de dilatation
thermique proche de la dent;
- inconvénients : toxique pour l’organe pul po- den tin a ire, difficiles à polir à
l’exception des composites microchargés.
- 18 –
Indications d’emploi
:
- obturation et reconstitution des dents antérieures ou obturations visibles;
- les obturations adhésives : la réalisation de telles obturations est dif f icil e ca r l’
adhérence des composites sur la dent est mauvaise, ce qui a obligé les fabricants
à mettre a upoint des agents de liaison.
Technique du mordançage
(Etching)
Une fois la dent nettoyée et la cavité préparée, on pratique le mordançage de l’émail
des bords de la cavité en appliquant durant environ une minute, de l’acide
phosphorique de 37 à 50 % sous forme de liquide ou de gel plus pratique d’emploi.
Après rinçage abondant, séchage et mise en place d’un coiffage pulpo-dentinaire
biologique, on appliquera le liant (liner) qui est une résine liquide. Cette dernière
pénétrera dans les micro-rétentions faites par l’acide dans l’émail. Le composite sera
ensuite placé dans la cavité et se liera chimiquement avec le liant.
Cette technique permet d’élargir les indications d’emploi des composites au niveau
des dents antérieures.
Modifications de formes et remodelages anatomiques, fermeture de diastème,
Ex. :
masquages, maquillages, collages (scellement de facettes composites ou
céramiques, ponts, plaquettes, fils orthodontiques, réparations de céramiques
fracturées, d’éléments prothétiques, attelles et contentions).
2.5. Les compomères
Les compomères sont des matériaux d’obturation réunissant les propriétés des
composites et des verres ionomères.
Composition: environ 70% de verre fluorsilicaté des verres ionomères.
Propriétés
:
- esthétique;
- adhésion à l’émail et à la dentine;
- fluor;
- photopolymérisables.
Leur pouvoir adhésif est le même que celui des verres ionomères et il se trouve
renforcé de 50% en utilisant un Primer/Adhésif. Les compomères absorbent l’eau
contenue dans la dentine et libèrent aussitôt du fluor.
Le mordançage n’est pas nécessaire pour obtenir l’adhésion.
Indications d’emploi
:
- obturations esthétiques (p. ex. classe V);
- obturations des dents de lait;
- scellement de fissures;
- comblement de défauts dentinaires;
- caries de racine.
- 19 –
Avantages
:
- degré de translucidité meilleur que les verres-ionomères;
- application et polymérisation immédiate;
- faciles à manipuler;
- bonne adaptation, prévient la formation de fissures marginales.
Exemple: Dyract (De Trey), Compoglasse (Vivadent)
ADHESION DENTINAIRE
Bu
t: empêcher la formation d’un interstice marginal dû à la rétraction du matériau
d’obturation (ex: composite) suite à la polymérisation de celui-ci.
L’adhésion dentinaire est rendue difficile en raison de la constitution de la dentine:
70% d’hydroxy apatite, 18% de collagène et 12% d’eau.
Ces pourcentages peuvent varier en fonction de l’âge, de la quantité de dentine et de
l’historique de la pathologie.
Le système de liaison idéal serait celui qui développerait des forces d’adhésion
suffisantes, qui serait biocompatible et qui fonctionnerait même en présence
d’humidité. Actuellement nous utilisons des adhésifs dits de la 3ème génération, qui
ont une meilleure adhésion et sont hydrophiles. Ils nécessitent l’utilisation d’un
Primer. Le Primer est une résine dissoute dans de l’alcool ou de l’acétone, qui permet
de protéger la dentine et la pulpe contre des infiltrations.Cette résine est auto ou
photopolymérisable.
Certains systèmes adhésifs préfèrent une dentine humide à une dentine trop sèche.
Les Primer scellent les tubulis dentinaires, diminuent les risques d’infiltration,
éliminent les sensibilités postopératoires.
Exemple d’adhésifs: Gluma, Scotchbond, Tenure.
Pour ces dif férentes réalisations, on commence à parler de "
dentisterie
cosmétique
".
Scellement des puits et fissures des dents jeunes
L’émail des dents jeunes peut comporter des puits et des fissures pouvant se
prolonger parfois jusqu’à la jonction dentine-émail. Ces régions de nettoyage dif ficile
constituent des pièges pour les débris alimentaires et sont, par là, le lieu privilégié
d’initiations de la carie. La fermeture des puits et fissures par des composites utilisés
en technique adhésive ou par des verres ionomères est fréquemment préconisée à
titre préventif.
- 20 –
3ème partie
MATERIAUX A EMPREINTES
Fonction
Reproduire avec exactitude les dents, leur position, le relief des maxillaires et les
tissus mous.
Qualités nécessaires
Qualités biologiques : - non toxiques.
Qualités physiques : - exactitude et stabilité dimensionnelle;
- prise assez rapide.
Qualités pratiques : - manipulation facile;
- conservation suffisamment longue;
- économique;
- goût et odeur agréables.
Utilisation
Il n’existe pas de matériau idéal et universel.
On a différents types de structures à reproduire; il nous faut donc des matériaux de
qualités diverses.
Types d’empreintes
- supérieur : empreinte statique et dynamique.
Maxillaires édentés
- inférieur : empreinte dynamique.
Arcades avec dents : empreintes totales ou partielles.
Dents isolées : empreintes unitaires.
Trois catégories de matériaux à empreintes
ELASTIQUE
: (déformation réversible) passe les zones rétentives.
1) Hydrocolloïdes réversibles.
2) Hydrocolloïdes irréversibles.
3) Thiocaoutchoucs.
4) Silicones.
Elastomères de synthèse
5) Polyéthers.
6) Vinyl-polysiloxanes.
RIGIDE
: (pas de déformation possible) se casse en passant les surplombs.
7) Plâtre.
Compositions thermoplastiques.
9) Pâtes à l’oxyde de zinc-eugénol.
PLASTIQUE
: se déforme en passant les surplombs
10) Cires.
- 21 –
I MATERIAUX ELASTIQUES
1.1. Les hydrocolloïdes
Généralités
Une solution colloïdale dans l’eau est un hydrosol. Sous un grand nombre
d’influences, les particules d’une solution colloïdale se séparent du solvant en
donnant le plus souvent des flocons ou un coagulum qui laisse surnager le solvant.
Par floculation ou coagulation on passe de l’état de sol à l’état gel (l’hydrosol devient
donc hydrogel).
Les hydrocolloides utilisés en médecine dentaire sont dits réversibles ou irréversibles.
Lorsque par refroidissement d’un hydrosol on obtient un hydrogel, et qu’inversément
en réchauffant cet hydrogel on obtient à nouveau un hydrosol, le colloïde est dit
réversible.
Les hydrocolloïdes irréversibles sont caractérisés par le fait que le sol est changé en
gel, gel que l’on ne peut plus retransformer en sol car il s’opère une réaction chimique.
1.1.1. Les hydrocolloïdes réversibles
Leur principal constituant, à part l’eau, est l’Agar-Agar, qui est un colloïde organique
extrait de certains types d’algues marines. Comme nous venons de le dire, les
hydrocolloïdes réversibles sont des matériaux d’empreinte qui passent de l’état de
gel à l’état de sol sous l’effet de la chaleur.
Ex. : Surgident, Deelastic (Kerr)
Technique de manipulation
Plastique (forme
d’utilisation en
Matériau à l’état
Matériau élastique (gel)
bouche)
fluide (sol)
par refroidissement à
50
60
- 70
37
et au-dessous
O
O
O
O
(voir technique et appareillage)
La coulée du plâtre dans l’empreinte doit se faire dans l’heure qui suit la prise
d’empreinte, sinon il y a risque de déformation.
Propriétés
:
Très précis, mais manipulation complexe.
Indications d’emploi
:
Empreintes de précision en prothèse fixe ou partielle amovible.
- 22 –
1.1.2. Les hydrocolloïdes irréversibles ou alginates
Un alginate est un sel de l’acide alginique. Il est extrait du varech marin sous le nom
d’algine. Cet acide alginique est insoluble dans l’eau, tandis que certains de ces sels
obtenus avec le sodium ou le potassium sont solubles. Ce sont surtout les alginates
de sodium et de potassium qui sont utilisés en médecine dentaire. Par une réaction
chimique survenant au cours de la prise d’empreinte, l’alginate soluble dans l’eau se
change en gel par l’échange du sel soluble avec un sel insoluble (sel de calcium).
Alginate de sodium réaction Alginate de
soluble dans l’eau + eau calcium
+ sel de calcium chimique insoluble
spatulation
Technique de manipulation
:
- tenir la boîte à l’abri de
l’humidité
;
- avant usage,
agiter la boîte
(répartition homogène des constituants);
- observer très précisément les proportions
eau – poudre;
-
spatulation énergique
en général pendant 30 secondes ou 1 minute (suivant les
marques) jusqu’à l’obtention d’une masse
homogène
;
- utiliser un porte-empreinte rigide perforé avec un fixatif ou avec un sparadrap, car
l’alginate n’adhère pas de lui-même au porte-empreinte;
- conserver l’empreinte à l’
humidité
, couler le modèle immédiatement ou après 1 –
2 heures.
Propriétés
:
Simple
et
rapide
, mais
pas très précis
.
Indications d’emploi
:
- empreinte d’étude;
- empreinte de travail pour prothèse partielle avec porte-empreinte individuel;
- empreinte de l’arcade antagoniste à celle où s’effectue le travail;
- empreinte pour l’orthodontie;
- empreinte pour traumatisé.
- 23 –
1.2. Les élastomères de synthèse
Ces matériaux passent de l’état semi-liquide ou pâteux et plastique à l’état solide et
élastique par polymérisation (= allongement des chaînes moléculaires). Cette réaction
intervient grâce à l’action d’un catalyseur que l’on mélange au produit de base au
moment de la prise d’empreinte.
On distingue 4 groupes d’élastomères de synthèse :
- les thiocaoutchoucs;
- les silicones;
- les polyéthers;
- les vinyl-polysiloxanes.
Indications générales d’emploi des élastomères
:
- empreintes de précision en prothèse fixe;
- empreintes de précision en prothèse partielle.
1.2.1. Les thiocaoutchoucs ou mercaptans
Composition
:
La substance contient essentiellement du polysulfure de caoutchouc (80 %), tandis
que le catalyseur renferme du peroxyde de plomb (77 %). A ces produits sont ajoutés
des plastifiants, des charges, ainsi que des résines synthétiques et des colorants.
Ex. : Permlastic (Kerr); Neoplex (Surgident).
Ces matériaux sont livrés en règle générale sous forme de pâtes contenues dans deux
tubes métalliques : le diamètre des bouchons est calculé de telle façon que la
proportion entre base et catalyseur soit donnée par une longueur identique des deux
pâtes. Pour un même type de matériau, il existe souvent des mélanges de viscosité
dif férente suivant l’usage que le praticien veut en faire. On trouve ainsi le même
produit en trois consistances : la consistance fluide (utilisation avec la seringue), la
consistance moyenne et la consistance épaisse.
Technique de manipulation
:
Ces matériaux sont à malaxer sur un bloc de papier spécial. Lors du mélange, il se
produit une réaction chimique (polymérisation) qui ne débute pas immédiatement et
qui donne au praticien le temps nécessaire à l’insertion du porte-empreinte en
bouche. On utilise les thiocaoutchoucs avec un porte-empreinte individuel ou avec
un anneau de cuivre qu’on aura soin de badigeonner préalablement d’un adhésif
spécial.
Ces matériaux sont utilisés selon la technique
d’empreinte à deux phases
, c’est-à-
dire que les deux masses d’empreinte, fluide et épaisse, sont mises en même temps
en bouche : la pâte fluide est injectée autour des dents, la masse de consistance plus
épaisse est placée dans le porte-empreinte et mise immédiatement en bouche, par
dessus la masse fluide. La durée de la polymérisation se situe entre 7 et 10 minutes
durant lesquelles le porte-empreinte est maintenu en bouche sans mouvement.
- 24 –
1.2.2. Les polyéthers
Ils se présentent sous forme de pâtes contenues dans deux tubes métalliques.
Ex. : Impregum (ESPE)
Technique de manipulation
:
Elle est identique à celle utilisée pour les thiocaoutchoucs avec une dif férence
toutefois : ils ne se présentent que dans une seule consistance. Là aussi, il ne faut
pas oublier de bien badigeonner le porte-empreinte individuel de vernis adhésif.
On utilise également des élastomères de synthèse et plus particulièrement des
polyéthers pour enregistrer l’occlusion chez un patient.
Ex. : Ramitec (ESPE).
Par cette technique, on obtient un enregistrement de l’occlusion ferme et élastique,
assurant le détail précis des contours dentaires et des surfaces occlusales. Grâce à
la fluidité de ce type de matériau, toute modification de l’occlusion est évitée à cause
d’ une fermeture buccale sans compression.
1.2.3. Les silicones et les vinyl-polysilicones
1) Les silicones
Ce sont des polymères à base de silicium. De leur longueur de chaîne dépend leur
viscosité (chaîne courte = liquide = huile-silicone; chaîne longue = visqueux =
caoutchouc-silicone). Pour l’usage dentaire, les silicones sont mélangés à des charges
inertes et on les trouve dans le commerce sous forme de pâtes livrées en tubes
métalliques ou en boîtes. Le catalyseur est le plus souvent un liquide qui contient
de l’étain.
Ex. : Cardex, Xantopren, Optosil, Citricon, Starra.
Technique de manipulation
:
On malaxe les silicones sur une plaque de verre, dans un gobelet ou dans les doigts.
En une minute, on doit obtenir un mélange aussi homogène que possible. La prise
se fera entre 3 et 5 minutes. On emploie les silicones avec un anneau de cuivre ou
avec un porte-empreinte de carton ou un porte-empreinte individuel avec fixatif.
2) Les vinyl-polysiloxanes
Ces matériaux existent dans une seule présentation, mais, suivant le temps et
l’intensité du malaxage, on obtiendra une masse d’empreinte plus ou moins
visqueuse permettant l’utilisation dans la seringue ou dans le porte-empreinte.
Ex. : Reflect (Kerr)
- 25 –
Nouvelle présentation de ces matériaux :
La base et le catalyseur sont séparés dans le manche de la seringue à injecter. Ils se
mélangent automatiquement de façon homogène avant de sortir de la seringue,
produisant ainsi le matériau d’empreinte.
Avantage : suppression des bulles d’air, simplification d’emploi.
L’évolution technologique des matériaux d’empreinte a permis l’apparition de
nouvelles techniques dont voici quelques exemples :
-
empreinte de correction ou "double" empreinte
:
on prend une première empreinte qui, une fois prise et retirée de la bouche, servira
de porte-empreinte à une deuxième masse d’empreinte plus fluide. Celle-ci
corrigera les inexactitudes et imprécisions de la première.
-
"sandwich"-technique
:
le matériau fluide est directement étendu sur le matériau de consistance plus
épaisse se trouvant déjà dans le porte-empreinte, puis le tout est mis en bouche.
- 26 –
II. MATERIAUX RIGIDES
2.1. Le plâtre
C’est un produit manufacturé à partir de la pierre à plâtre ou gypse que l’on rencontre
dans la nature en masses énormes. Ce gypse une fois broyé et chauffé perd une
partie de son eau et se transforme en plâtre que l’on réduit en poudre.
Plâtre + H20 gypse + chaleur
Ex. ; Con tura, True Plastic.
Le plâtre est un matériau que l’on utilisait beaucoup dans notre profession et qui
reste le matériau de base du technicien.
Technique de manipulation
:
- le stockage doit se faire au sec;
- utiliser l’eau du robinet à température de 15-20° C;
- utiliser des récipients propres;
- saupoudrer lentement le plâtre dans l’eau;
- attendre que le plâtre soit saturé d’eau;
- bien mélanger durant 2 minutes;
- la consistance doit être crémeuse;
- vibrer ou secouer pour éviter les bulles d’air.
Propriétés
L’adjonction d’un accélérateur de prise, un malaxage intensif, un mélange épais
augmentent la rapidité de la prise. Un mélange trop liquide diminue la résistance et
rend le plâtre poreux.
Indications d’emploi
:
- "Clé" en plâtre en prothèse fixe;
- empreintes de maxillaires édentés.
2) Les compositions thermoplastiques
(thermo = chaleur, plastique = modelable)
On appelle substance thermoplastique, une substance qui se ramollit à la chaleur
et qui durcit à nouveau lorsqu’on la refroidit, sans qu’il s’opère durant ce temps une
réaction chimique quelconque. La première de ces substances fut mise au point en
1860 par le dentiste
STENT
.
Leur
composition
est un mélange de résines naturelles, de paraffine et de talc. On
les trouve sous forme de plaques ou de bâtonnets.
Ex. : Kerr vert, Xantigène.
- 27 –
Technique de manipulation
:
- prendre la précaution de se vaseliner ou de se mouiller les doigts lors de la manipu-
lation à chaud, afin que le matériau ne colle pas aux doigts;
- ramollir le matériau à la flamme sans le surchauf fer;
- conserver les empreintes au frais.
Indications d’emploi
- empreintes unitaires avec anneau de cuivre;
- empreintes de maxillaires édentés;
- fabrication de porte-empreintes individuels.
Cas particuliers
: Matériaux plastiques à la température de la bouche permettant
de prendre des empreintes fonctionnelles du maxillaire inférieur; ces matériaux
doivent être abondamment refroidis avant de les sortir de la bouche.
Ex. : Ex 3N Gold, Adheseal, Muco-Seal.
2.3. Les pâtes à l’oxyde de zinc-eugénol
Nous trouvons ces pâtes dans le commerce livrées dans deux tubes métalliques.
Ex. : Luralite (Kerr).
La pâte rose contient de l’oxyde de zinc et également de la colophane et du chlorure
de magnésium (substance accélératrice). La pâte brune contient de l’eugénol, de la
colophane et des huiles pour lui donner une homogénéité et une fluidité.
Technique de manipulation
- masse très collante : se vaseliner les doigts et les lèvres du patient;
- l’humidité augmente la vitesse de prise : faire rincer le patient avant;
- mélange : deux longueurs de pâtes égales; utiliser une spatule en acier souple et
malaxer une minute; prise : 3 à 6 minutes;
- se nettoyer avec de la vaseline ou du solvant (solitine), mais pas avec de l’eau qui
rend le nettoyage plus dif ficile.
Indications d’emploi
- empreintes de maxillaires édentés;
- empreintes de rebasage pour prothèses totales et partielles;
- scellements provisoires en prothèses fixes.
III. MATERIAUX PLASTIQUES
Les cires
Les cires dentaires sont de composition variée :
- les cires animales (cire d’abeille);
- les cires végétales (cire de Carnauba);
- les cires minérales (paraffine);
- les résines naturelles (colophane, copal).
Indications d’emploi au cabinet
- cires d’occlusion;
- cires à inlays;
- cire corrective pour empreinte de selles ou rebasage.
- 28 –
4ème partie
MATERIAUX UTILISES POUR
LES TRAVAUX TECHNIQUES
Cires
- cires à modèles pour la coulée;
- cires pour base de prothèse;
- cires collantes.
Résines
- résines roses pour base de prothèse ou d’appareil d’orthodontie;
- résines de la couleur des dents pour les dents préfabriquées.
Ces résines sont à base de méthacrylate de méthyle.
Porcelaine
Toute porcelaine est constituée essentiellement de trois composants :
- un argile, le
Kaolin
, qui lui donne une certaine opacité;
- un minéral naturel, le
feldspath
, qui lui donne sa translucidité;
- le
quartz
, qui sert de charpente à sa masse.
Ce sont des matériaux très durs et très cassants.
Indications d’emploi
- couronnes Jacket;
- couronnes céramo-métalliques (porcelaine cuite sur le métal);
- dents artificielles manufacturées et facettes préfabriquées de tous genres pour les
prothèses amovibles et fixes.
Alliages d’or
(alliage noble)
L’or peut s’allier à de nombreux métaux et les alliages dentaires que nous utilisons
aujourd’hui sont le plus souvent complexes. Ils contiennent toujours du cuivre et de
l’argent qui augmentent la dureté. Ils peuvent contenir en outre du palladium qui
augmente la dureté et qui augmente la température de fusion. Du platine qui
augmente la résistance à la rupture, du zinc qui fluidifie l’alliage et en facilite la
coulée.
On obtient ainsi 4 types d’alliages :
- type I mous : inlays;
- type II moyens : inlays, ponts massifs;
- type III durs : toute la prothèse fixe;
- type IV extra-durs : prothèse partielle amovible.
On peut citer encore des alliages spéciaux pour les couronnes céramo-métalliques
et les fils.
- 29 –
Stellites
(alliage non-noble)
Ces alliages à base de chrome, cobalt et molybdène sont plus légers et leur dureté
est plus grande que celle des alliages d’or. Ils sont difficiles à travailler et à fondre
(leur température de fusion est plus élevée). Ils sont utilisés comme armature de
prothèses amovibles.
Acier inoxydable
(alliage non-noble)
C’est un alliage de fer, de carbone et de chrome. On l’utilise en orthodontie, ainsi
qu’en prothèse partielle amovible pour la réalisation de fils pour crochets.
Plâtres
La dureté des plâtres de laboratoire diffère suivant l’usage que le technicien veut en
faire. Pour les modèles de travail en prothèse fixe par exemple, ce sont des plâtres
extra-dures qui sont utilisés (ex.: Vel-Mix-Stone).
On utilise pour les modèles d’étude des plâtres blancs, pas très dur.
Réalisation de modèles par galvanoplastie
Pour réaliser de tels modèles, l’empreinte, prise par le médecin-dentiste, doit être
placée dans un bac spécial. Elle est reliée par des fils métalliques à un circuit
électrique. La mise sous tension de cet appareillage va provoquer l’attirance de
particules métalliques qui vont venir recouvrir l’empreinte. Ce procédé s’appelle
galvanoplastie. Il est utilisé en prothèse fixe pour argenter par exemple les empreintes
de moignons de dents piliers (cuivrage, argentage).
La soudure
Définition
: le soudage est l’action de réunir ou d’assembler des métaux ou des
alliages chauffés, mais restant à l’état solide, au moyen d’un alliage intermédiaire de
liaison en fusion et qu’on nomme soudure. Il faut que la soudure se lie intimement
aux alliages ou aux métaux à souder. Les soudures d’or sont presque toujours des
alliages or-argent-cuivre, auxquels on ajoute d’autres composants destinés à
abaisser le point de fusion de l’alliage et en même temps à améliorer sa fluidité. Les
principaux métaux utilisés dans ce but sont l’étain et le zinc.
Abrasifs et matériaux de polissage
Ils servent à polir les métaux ou les résines et permettent d’obtenir une surface lisse
et homogène (afin d’éviter toute rétention de plaque).
Ex. : poudre de pierre ponce, blanc de Troie, fraises à polir.
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