lundi 14 mars 2011

Les tumeurs bénignes des maxillaires

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                            Les tumeurs bénignes des maxillaires
1°/ Tumeurs d’origine non dentaire :
      Ι/ Les ostéomes :
1-     Ostéomes pédonculés :
Peuvent être appondues à la face externe de la branche montante ou coiffer le condyle mandibulaire (ankylose).
Il s’agit d’une tuméfaction dure, non douloureuse, n’adhérant pas au plan profond et au plan superficiel (pas de métastases).
La radiographie montre une opacité osseuse caractéristique appondue à l’os basal.
2-     ostéomes intra osseux :
Peuvent être de siège maxillaire ou mandibulaire découverts fortuitement à la radio ou à l’examen dentaire.
En 1er temps l’ostéome est de petite taille ensuite les tables osseuses vont être soufflées au fur et à mesure que l’ostéome augmente de volume.
La radiographie montre une image radio opaque ressemble à celui de l’os enfuit dans l’os.
Le traitement est l’exérèse chirurgicale.
ΙΙ/ Les chondromes :
Elle est d’origine cartilagineuse. Son siège est la symphyse et le condyle mandibulaire.
La tuméfaction est indolore, dure puis élastique de surface bosselée.
La radiographie montre une image loculaire radio claire renfermant des opacités en grains de grenade. La caractéristique des chondromes bénins des maxillaires c’est la possibilité de dégénérescences malignes (chondrosarcomes).
Le traitement est chirurgical large, c’est l’exérèse des tissus sains.
ΙΙΙ/ Les fibromes ossifiant :
C’est une tuméfaction dure, indolore (dense), à évolution lente, recouverte de tissu indemne.
Les dents peuvent être déplacées (en regard de la tumeur).
L’examen radio montre une image radio claire parsemée de radio opacité.
Le traitement est la résection à distance.
ΙV/ Tumeurs à cellules géantes (tumeurs à myloplaxes) :
Atteint surtout les sujets adolescents, enfants et les femmes. Siège sur la partie moyenne de la branche horizontale surtout.
La tuméfaction osseuse élastique, puis dépréssible et molle recouverte par une muqueuse rouge violacée, elle indolore au début et par la suite devient douloureuse ce qui évoque le diagnostic de tumeur maligne. Les dents peuvent être déplacées.
L’évolution est lente puis rapide avec poussée extensive.
La ponction ramène quelques gouttes de sang ou bien de sérosité (sérosité sanguinolente, diagnostic différentiel se fait avec les angiome
La radio montre l’image classique caractéristique, c’est l’image loculaire cloisonnée en nid d’abeille mais on peut retrouver d’autres images atypiques :
-         Une image géodique (radio claire à l’intérieure) pseudo kystiques.
-         Une image bigarrée.
-         Une image ostéolytique à limitation floues, ce qui évoque le diagnostic de malignité.
Le traitement est la résection large en tissu sain.
V/ Kyste anévrysmal :
Atteint les sujets jeunes et adolescent surtout.
La tuméfaction est indolore, dure pendant long temps puis dépréssible mais jamais pulsatile.
La ponction ramène un liquide sérohématique ou sang pure.
La radio montre une image loculaire cloisonnée.
Le traitement est la résection large pour éviter une transformation sarcomateuse.
VΙ/ les angiomes :
Apparaissent à n’importe quel age au maxillaire ou à la mandibule.
L’hémorragie spontanée est souvent le signe révélateur (gingivorragie localisée) ou provoquée après une extraction dentaire. Ces hémorragie peuvent être fatale dans le cas d’exo il faut remettre immédiatement la dent dans son alvéole avec des moyens de contention simple, plus hémostase locale puis orienté le malade en urgence.
La tuméfaction est à évolution lente, indolore pulsatile avec mobilité dentaire isolée.
Parfois un angiome plan cutané est associe.
La radio montre une image de lyse osseuse à limite irrégulière donnant un aspect de quadrillage en nid d’abeille ou bien en rayon de soleil ou bien en bulle de savon.
Le diagnostic est difficile avec autres tumeurs (anévrysmal, cellules géantes, amyloblastomes et même les tumeurs malignes.
La ponction du sang par voie endos buccal (la biopsie est dangereuse). L’examen complémentaire est l’angiographie.
Le traitement est difficile, dangereux avec de grands risques.
2°/- Tumeurs d’origine dentaire ou tumeurs odontogène :
Ι/ Améloblastome :
C’est une tumeur qui provient de l’épithélium, les restes de la lame dentaire, les débris de Mallassez. Elle touche surtout l’adulte jeune de sexe masculin.
La tuméfaction est de taille variable pouvant atteindre un volume important entraînant une déformation faciale par déformation de la corticale externe. C’est une tuméfaction bosselée, de consistance variable recouverte par des téguments normaux. La muqueuse buccale est normale. Les corticales sont émincées puis soufflés, les dents en regard se déplacent.
Il existe deux types de radiographie :
-         Image kystique uniloculaire radio claire à contours nettes, les corticale sont émincées puis soufflés, le canal dentaire inférieur refoulé, les bords basilaire et ceux de la branche montante sont respectés, le bord basilaire peut être réduit en baguette de tambour ce qui entraîne la fracture. Une dent peut être incluse dans la lacune entraîne le diagnostic différentiel avec le kyste périe coronaire.
-         Image poly géodique finement cloisonnée avec des contours polycycliques réalisant l’image classique « en bulles de savon »
  Le traitement est chirurgical et dépend de plusieurs paramètres : age de patient, volume de la tumeur, sa localisation et son image radio :
-Enucléation, curetage (uniloculaire, petit volume).
- Résection large (poly géodique).
NB : c’est une tumeur récidivante, le siège d’élection est l’angle mandibulaire.
ΙΙ/ les odontomes :
Ce sont des tumeurs formées de tissus dentaire (E. D .C) par prolifération de la lame dentaire ou à la suit d’un syndrome prolifératif d’un germe dentaire surtout chez l’enfant et l’adolescent au niveau de bloc antérieur et dans la région prémolaire. Chez l’enfant il peut avoir un retard d’éruption des dents permanentes qui sont retenues et bloquées par l’odontomes.
Il existe deux types d’odontomes :
Complexes : ou`les tissus dentaire sont disposées de façon anarchique.
Composées : sont formées par l’ensemble de l’odontome complexe.
La radio montre une image séparée par liseré radio claire.
Le traitement est chirurgical, c’est le clivage – énucléation de l’odontome.
ΙΙΙ/ Cémentome :
Elle est d’origine mésenchymateuse odontogène. Atteint surtout les hommes entre 20 – 30 ans. Siège dans la région prémolaire et molaires inférieures.
La radio montre une image radio opaque arrondie, collée à la racine.
Le traitement est chirurgical.
NB : il peut être de petit volume, ou géant nécessitant un traitement chirurgical (chirurgie modelant).
ΙV/ dentinome :
La radio montre une image radio opaque. Le traitement est chirurgical.
V/ myxomes non odontogène :
Atteint les sujets avant 30 ans. Siège au niveau de la mandibule surtout.
La radio montre une image poly géodique hachurée. Le traitement est l’exérèse avec possibilité de récidive.






                      Syndrome Algo – dysfonctionnel « SADAM »
Ι- Etiologies :
1- Troubles de l’articulé dentaire ou trouble de l’occlusion dentaire :
TAD : trouble de la position de condyle mandibulaire dans sa cavité glénoïde entraîne la compression auriculo – temporal par conséquence dysfonctionnement et douleur.
L’édentation, prothèse défectueuse, contact prématuré, obturation débordante, malposition dentaire.
2- Facteurs prédisposant (favorisant) :
Hyper laxité ligamentaire (surtout chez la femme).
Chez la femme ménopausée.
Facteur psychologique ; anxiété, stress, angoisses.
3- Troubles musculaires :
Contracture, réflexe des muscles ptérygoïdiens externes.
ΙΙ- Clinique : le patient consulte pour :
Douleurs locales au niveau de ou des ATM
Irradiation de ces douleurs vers l’oreille avec bourdonnement (vers la mand, max, l’oreille).
Craquements ou crépitation.
Limitation de l’ouverture buccal ou trismus
Déviation de chemin d’ouverture buccal (rechercher la position indilore de condyle dans la cavité glénoide).
ΙΙΙ- Evolution :
Vers l’arthrose (ankylose).

ΙV- Traitement :
1- Traitement préventif : pour éviter le SADAM il faut rétablir un bon articulé dentaire.
2- Traitement curatif :
a/ Traitement médical général :
Prescription d’anti - inflammatoire, antalgique, et myorelaxant.
 Traitement local :
L’injection périe temporale d’anesthésique locale sans vasoconstricteur. Une injection 2à3 fois par mois.
L’injection intra articulaire d’anti inflammatoire corticoïde (type Kenocort retards 40mg) une injection par semaine.
b/ Traitement étiologique :
C’est de rétablir un bon articulé dentaire par :
Restauration prothétique.
Meulage sélectif extraction des dents ectopiques.
Traitement orthodontique.
c/ Physiothérapie :
Par les rayons infra rouges qui une action anti inflammatoire.
3- Traitement chirurgical :
Fait quand les traitement précédents sont voués d’échec, a pour buts de renforcer la statique articulaire, rétablir les éléments de l’équipement articulaire.
                 Arthrite temporo – mandibulaire :
Définition :
Les arthrites TM sont des affections inflammatoire aigues ou chroniques qui touchent les ATM. On distingue les arthrites infectieuses et d’origine rhumatismale.
Ι- Les arthrites d’origine infectieuse (à germes banaux streptocoques et staphylocoques) :
Etiologie :
Par propagation de l’infection de voisinage (ostéites, cellulite périe maxillaire, otite, parotidite, mastoïdite)
Par inoculation directe des germes des ATM de plaies pénétrante cutané des ATM.
Injection périe articulaire avec mauvaise désinfection du champ.
A la suit d’une septicémie.
Clinique :
L’arthrite peut être aigue ou chronique, séreuse ou suppurée.
1-     L’arthrite séreuse :
Tuméfaction au niveau des ATM recouverte par une peau plus ou moins rougeâtre chaude.
Douleurs à palpation.
Limitation plus ou moins importante d’ouverture buccale, les mouvements de la mandibule sont très douloureux.
La radiographie se fait en bouche fermée.
L’évolution se fait vers la suppuration.
2-     Stade de suppuration :
Etat générale altéré avec fièvre, insomnie.
Fluctuation et suppuration au niveau de l’ATM.
L’évolution se fait vers :
-         Fistulisation dans la cavité buccal par voie cutané
-         Fistulisation au niveau de la parotide.
-         Fistulisation dans l’oreille (C.A.E, diagnostic différentiel avec l’otite suppurée).
La radiographie de l’ATM en bouche fermée montre un élargissement et l’interligne en épaississement ; image radio claire plus large.
Traitement des arthrites infectieuses à germes banaux :
1-     Traitement préventif :
Bonne désinfection de champ opératoire.
Bien traiter et à temps les infections de voisinage.
Association des ATB dans le cas d’injection intra articulaire de corticoïdes pendant long temps.
2-     Traitement curatif :
Dans le cas d’arthrite séreuse :
- Mise au repos des ATM pendant une semaine maximum avec blocage bi maxillaire avec les ligatures d’IVY.
- Alimentation liquide.
- ATB, antalgique
En cas d’une arthrite suppurée :
- Drainage par incision cutanée plus ATB, anti inflammatoire
- Mécanothérapie.
3- Traitement chirurgical :
Indication : ouverture buccal limité et dysfonctionnement consiste à :
Résection de la tête de condyle avec préservation de mimique.
Note : il existe des arthrites à germes spécifiques tel que les arthrites syphilitique, arthrite tuberculeuse et actino mycosique (tréponème pale).
ΙΙ- Arthrites d'origine rhumatismale :
1-    Arthrite dans le cas de rhumatisme articulaire aigue (RAA) :
Clinique :
Gonflement de l’articulation TM avec chaleur et rougeur de la peau de recouvrement.
Il s’agit d’une poly arthrite.
Examens biologiques :
ASLO augmenté / VS augmenté.
Traitement :
Antalgique (aspirine).
Anti inflammatoire (phényle buta zone).
ATB (la pénicilline) dans le cas d’injection streptococcique d’origine.
2-    poly arthrite chronique évolutive (PCE) :
sans cause apparente, apparaît chez les sujets de 35-55ans, les facteurs favorisant sont le froid, l’humidité, les émotions, les taumatismes, l’état général affaiblée, aimaigrissement.
La destruction des surfaces articulaire aboutit à l’ankylose.
Traitement :
Antalgique, anti infalammatoire.
Cure thermale.
Kinésie thérapie.
Traitement chirurgical dans le cas d’ankylose.
3-    spondyl arthrite ankylosanteou rumathisme vertibral :
sans causes apparente le patient se plein des douleurs lombaire, lambo – sacrées et sciatiques. Mais la destruction des surfaces articulaires au niveaudes vertèbres aboutit à l’ossification et l’ankylose.
Au niveau des condyles mandibulaire : disposition des surfaces articulaire par  destruction des cartilages aboutit à la formation d’ostéophytes qui aboutit à l’ankylose.
Traitement :
Antalgiques, anti inflammatoire, cure thermale.
Arthrose temporo – mandibulaire :
Definition :
Se sont des ateintes articulaire caractérisées par des destruction irréversible des cartilages articulaires et par des proliférations des tissus osseux sous jacent (ostéophytes). Elles sont dites atteintes articulaire dégénératives d’ordre non inflammatoire.
Clinique :
Les douleurs qui sont calmées au repos et exacérées par les mouvements de la mandibule.
Etiologie :
Troubles de l’articulé dentaire.
Traitement :
1-     Traitement préventif :
traiter bien et à temps le SDAM.
Rétablir un bon articulé dentaire.
2-     Traitement curatif :
Antalgiques.
Ostéotomie sous condylienne, résection partielle de la tete de condyle, méniscotomie.



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